POINTS DE SUSPENSION - expo du 30 juin au 13 août - BEAUGENCY






Vernissage vendredi 30 juin à 18h30

Exposition du 30 juin au 13 août 2017
Eglise Saint-Etienne de BEAUGENCY (45)

Carla Milivinti 06 08 61 07 86
galeriecarlamilivinti5@gmail.com



 AZARA San, peintre de la transparence, et Laurent VERRIER, sculpteur d’acier, explorent les frontières du visible. Convaincus de l’importance d’interroger notre vue, les artistes ont voyagé au “Pays des aveugles” sur les chemins d’un H.G. Wells, d’une Sophie Calle...*
L’exposition restitue leurs impressions, des signes, des codes apparaissent. Les couleurs, les matières se tendent vers le visiteur et l’engage physiquement à toucher du bout des doigts.
Une multitude de vibrations dans un espace de liberté !... Réalité ou mirage?...
“points de suspension”

DOSSIER DE PRESSE A TÉLÉCHARGER ICI 


L’envie de voyager au “pays des aveugles” est venue en lisant la nouvelle de H.G. Wells*. Il dénonce, sur le mode du conte, la fatuité d’un homme voyant qui cherche à dominer une communauté d’aveugles. Mais qui, de l’aveugle ou du voyant, voit vraiment?
Dans cette histoire l’écrivain visionnaire anticipe les problèmes posés par la domination visuelle qui fait aujourd’hui société. Oui, c’est bien à la vue que nous confions l’essentiel de notre compréhension du monde tandis que nos autres sens fânent. Oui, les images nous envahissent et, devant la somme de clichés visuels, notre empressement à consommer des yeux nuit à notre présence. L’art et l’esthétique subissent aussi cette automatisation forcée du regard.
Pourtant, voir est bien plus complexe que d’avoir des yeux. Les formes, les lignes, les couleurs, les textures, les reliefs, les pleins, les vides sont largement perçus par les aveugles. C’est qu’il circule des ondes, des signes et des codes en filigrane, des caractères invisibles à l’oeil nu. On ne possède pas la vue, elle se pratique en lien avec le réel.
“points de suspension” est une exposition de ce retour de voyage au “pays des aveugles”. Elle présente des oeuvres qui tentent de restituer une part de réalité manquée . Elle implique le visiteur physiquement, l’invite à saisir l’espace en touchant du regard et en regardant du bout des doigts.
Ce n’est pas un parcours aveugle mais une proposition d’usage pour une perception visuelle plus complète, plus juste.