"Seules les traces font rêver" René Char
La Piluxienne AZARA SAN échappe au conditionnement artistique et au conformisme social. Autodidacte, inventive, simpliste volontaire tant dans l'aspect économique que relationnel, elle a conçu un système d'expression personnel et insolite. En cela, elle se rapproche des auteurs d4art Brut s'aventurant instinctivement dans la création artistique, poursuivant une quête identitaire et se faisant démiurge de leur propre uinvers. En revanche, pas de repères fiables ou de symbolisme imposé par cette artiste du mouvement. Son oeuvre est douée de métamorphose, sorte d'empreinte du temps et de l'espace auquel s'accorde, vertueuse transparence, une multitude de points de vue. Nous voici donc seuls sur le terre... Et devant nos yeux, un cadre fin, aérien presque irréel.
Notre imagination nous murmure c'est un renard ou bien c'est un loup. C'est une idée d'animal?
Je me souviens du bison blessé traînant encore l'arme qui le transperçait.
Je me souviens du fil rouge de la femme et de sa castration blanche.
Je me souviens de l'amour "Théâtre du pauvre" et du sang sur la neige "théâtre du Roi"
Ce n'est qu'une trace, certes, mais "Seules les traces font rêver"
Yannick Gebelin
Pilux sans titre - Série "Pétale et mouvement de lave" Photo Dominique Couineau